Que ça soit une tige de Sedum burrito qui s'élance vers la fenêtre...
.... ou une graine de Capucine qui a germé dans un pot en hauteur,
le VÉGÉTAL suspendu, c'est mon DADA !
J'ai eu donc l'idée de faire une séance photos de mes suspensions.
> Un mur blanc, deux clous sur les poutres au plafond et une ribambelles de pots qui passent devant l'objectif.
LES S U C C U L E N T E S
Suspension de Sedum burrito.
J'ai acheté cette plante il y a 1 an et demi environ. Je l'ai eu en godet et ses tiges ne dépassaient pas la hauteur du pot. C'est en grandissant qu'elle prend son port retombant.
On peut voir que je l'ai beaucoup déplacé : tantôt ses feuilles sont bien serrées les unes contre les autres, tantôt elles sont un peu étiolées.
Gain de place dans ce pot : une bouture de Selenicereus anthonyanus (avec ce nom, elle m'était destinée !) prend racine dans un récipient avec de l'eau.
Deux membres du genre SEDUM : Sedum burrito et Sedum morganianum
Une de mes plantes préférées : Sedum morganianum
J'ai eu la chance de l'acheter déjà bien fournie et je pense qu'elle se plait bien ici car en à peine 10 mois, ses tiges ont poussés de 10 à 15 centimètres et cet été elle était en floraison ! Fleurs récoltées : j'attends de voir si elle m'a offert des graines à semer :)
C'est une plante très fragile. Le rempotage est une opération délicate. Étant donné que je l'ai trouvé chez un producteur de cactus et plantes succulentes, j'ai préféré de ne pas risquer un rempotage pour le moment car je sais qu'elle est bien dans son pot et que son substrat est adapté.
Pot de Ceropegia woodii - Chaîne des coeurs
Je l'ai placé sur une suspension pour les photos. D'ordinaire, la plante est posée sur une niche-étagère car le pot + cache-pot, ça fait un peu lourd je trouve pour être suspendu.
Devenue très populaire grâce à ses feuilles en forme de coeur, cette plante est une succulente, originaire des régions semi-arides d'Afrique. Il faut donc la cultiver comme une plante grasse, avec une bonne luminosité et des arrosages copieux en été (en laissant la terre séchée) et faible voir nul en hiver.
On peut la multiplier avec le bouturage de tige. Il suffit de couper un bout de tige, peut importe la longueur mais de préférence pas trop grand, et de le planter dans une terre légère et humide. La bouture est placée près d'une fenêtre, sans soleil direct.
J'en profite pour montrer de plus près cette suspension que j'adore.
Elle a été crée par PetiteBicheRose, une créatrice de macramés et de tissages.
Cette suspension est la Suspension Big Corde, faite en pin et en cuivre, un travail de grande qualité.
Senecio rowleyanus - Collier de perles
C'est une de mes plus vieilles plantes. Ses tiges devaient faire environ 15-20 cm quand je l'ai acheté. Aujourd'hui, elles dépassent les 60 cm ! Plante succulente, elle a besoin d'un sol drainé et pauvre. Chez moi, elle est derrière une vitre avec le soleil direct mais celui du soir (moins intense que le soleil du matin).
> Arrosage en hiver très léger et abondamment en été mais en laissant sécher la terre entre deux arrosages.
Ses feuilles de forme cylindrique sont disposées le long d'une fine tige, rampante ou retombante. Comme pour Ceropegia woodii, le bouturage de tige est une bonne méthode pour la multiplication. Il faut couper une tige, enlever les premières feuilles pour avoir une longueur de tige nue qui ira soit dans l'eau le temps de raciner soit dans la terre.
On laisse sécher au moins 48h la bouture si on veut directement la planter.
Bonne exposition lumineuse mais pas de soleil direct au début de la culture.
> Oh un Begonia maculata !
> Oh un Pilea peperomioides dans un pot Boskke !
LES R H I P S A L I S
Une de mes dernières acquisitions végétales : ce Rhipsalis dans une boule coco.
Les Rhipsalis sont des cactées épiphytes*. Leurs épines sont remplacées par des poils que l'on appelle soies. Ce sont des plantes tropicales d'Amérique du Sud, leur culture est donc différente de celle des cactus (moins de soleil, plus d'eau et d'hygrométrie).
* Épiphyte : une plante épiphyte est une plante qui vit sur une autre plante (un arbre le plus souvent) en l'utilisant comme support, sans la parasiter. N'ayant pas de prises dans le sol, elle profite de l'eau de ruissellement et des feuilles mortes pour se nourrir.
L'année dernière, pour mon diplôme, j'ai longtemps cherché à différencier les espèces de Rhipsalis, en vain. Je suis encore à la recherche du bon livre m'expliquant en détails comment reconnaître les espèces. Car entre Rhipsalis teres, Rhipsalis cassutha, Rhipsalis baccifera ou encore Rhipsalis heteroclada, je m'y perds ; beaucoup de ressemblances...
Je mets tout de même une option sur Rhipsalis heteroclada pour cette suspension.
Dans tous les cas, les Rhipsalis se cultivent de la même manière.
Une lumière vive est conseillée, mais pas de soleil direct. L'ombre est tolérée par la plante. Les arrosages sont généreux en été et très faible en hiver. L'hygrométrie doit restée élevée puisque c'est une plante venant d'une région tropicale et sa rusticité est faible : les températures ne doivent pas descendre en dessous de 10°C.
Pour le terreau, un mélange à base fibre de coco et de sphaigne est l'idéal. Sinon, de la tourbe et du sable sont également possible (ainsi qu'un ajout de terreau de feuilles).
On peut pratiquer le bouturage de tige pour multiplier les Rhipsalis.
La meilleure période est le printemps, on prélève des morceaux de tiges avec de préférence des racines aériennes. Le bouturage se fait dans l'eau ou en terre. En ayant préalablement laissées la tige sécher, on l'a plante dans un mélange léger (à base de tourbe et de sable par exemple). La température doit être aux alentours de 25°C avec une bonne humidité (pour cela, on peut utiliser une mini-serre à semis ou un sac plastique qui recouvre le pot).
Les racines se forment rapidement si le substrat est maintenu humide.
Une autre Rhipsalis. La première que j'ai acheté, avec sur l'étiquette, pas plus d'information que "cactus épiphyte"...
On peut voir ses racines aériennes, idéales pour une reprise lors d'un bouturage de tige.
Vendu séparément, le cache-pot est intéressant en suspension car il s'accroche au mur.
C'est une idée facile à réaliser puisque c'est un pot classique. La fleuriste a simplement fait un trou et ajouté une accroche pour pouvoir le fixer à une pointe.
À gauche, une bouture de la plante de droite.
Une bouture qui est habitée !
Une fois de plus, je prends beaucouuup de photos et je passe du temps à écrire sur ces végétaux - un vrai plaisir pour moi !
Je ferai donc un deuxième article sur le reste de mes plantes en suspension, car oui, j'en ai d'autres ... (Tillandsia, misère, etc...)
En espérant que vous avez aimé cette première lecture suspendue !
B O N J A R D I N A G E
À (très) b i e n t ô t !
A n t o n