Tradescantia zebrina
Les suspensions c'est, je trouve, le meilleur moyen d'optimiser l'espace dans un intérieur.
Surtout lorsqu'il n'y a plus de place au sol et sur les rebords de fenêtre ...
Les plantes dans les airs n'ont pas d'obstacles pour pousser, elles sembles libres, et c'est pour cette raison que je les adore.
> Continuons notre Home Tour Végétal de mes suspensions à la maison ...
2 pots BOSKKE avec un Pilea peperomioides et 3 boutures de Tradescantia purpurea
PLANTES CARNIVORES : N E P E N T H E S
Dans la catégorie plantes exotiques, fascinantes et extraordinaires, la Nepenthes (et les plantes carnivores d'une manière générale) mérite bien sa place !
Ses pièges sont appelés des urnes, ce sont des extensions de ses feuilles.
Les plantes carnivores ont développés cette capacité de piège à insectes et leur digestion pour compenser la pauvreté des sols où elles vivent (notamment les tourbières). Certaines ont donc des pièges-urnes (Nepenthes, Sarracenia, etc..) où les insectes tombent et ne peuvent remonter, d'autres des feuilles transformées recouvertes de glue, cette fois ci les insectes se retrouvent collés aux feuilles (Droséra, Pinguicula, etc...) et d'autres ont modifiées leurs feuilles pour en faire de véritables pièges sophistiqués - je pense bien sûr à la plus célèbre des plantes carnivores, la Dionée (ou "attrape mouche de Vénus").
Zoom sur les urnes de Nepenthes
La culture des plantes carnivores peut se comparer à celle des orchidées : c'est une culture relativement simple mais il faut avoir les bonnes connaissances pour garantir la survie des espèces.
Par exemple,
il faut savoir qu'il ne faut jamais donner de l'eau du robinet à des plantes carnivores. À court terme, cela n'a pas d'impact mais à long terme c'est la mort assurée de la plante. L'eau pour les carnivores doit être la plus pure possible, sans aucun minéraux. La pauvreté de son sol et la digestion des insectes qu'elle piège lui suffisent. On utilise donc de l'eau de pluie, de l'eau déminéralisée (la même que celle pour le fer à repasser) ou de l'eau osmosée.
On ne peut pas rempoter ces plantes avec un terreau classique pour plantes vertes, trop riches pour elles. Il existe des substrats spéciaux Plantes Carnivores ou des mélanges à réaliser (notamment à base de tourbe, de sable, de perlite ou de vermiculite).
Idem pour l'engrais. Celui des orchidées et des Tillandsias est plus adapté car léger.
Ayant plusieurs carnivores à la maison (Sarracenia, Nepenthes, Pinguicula, Droséra), je ferai un article sur ces plantes avec plus d'informations sur leur culture.
Zoom sur les feuilles de Nepenthes. On peut voir que les urnes sont le prolongement des feuilles.
Nepenthes et Tillandsias
ÉPIPHYTE 1 : LES T I L L A N D S I A S
Cultiver les Tillandsias ensemble et en association avec d'autres plantes permet d'augmenter le taux d'humidité aux alentours de ces végétaux. Chez moi, elles sont placées avec une énorme liane, le Pothos, lierre du diable.
Voilà des plantes naturellement suspendus : le rêve pour un passionné de suspensions végétales !
Ce qui fait toute leur beauté c'est leur nature strictement épiphyte qui permet de les placer partout ! Pas de pot, pas de terre, pas de drainage, des contraintes de culture en moins pour ces plantes que je trouve très décorative.
Pour leur survie, il reste tout de même quelques points à surveiller : l'exposition, l'humidité et l'arrosage.
La plupart des Tillandsias demandent une bonne exposition lumineuse, le plein soleil est possible mais il faut éviter les heures les plus chaudes de la journée. Installées près d'une fenêtre, il ne faut pas dépasser un mètre de distance entre la plante et la fenêtre.
À la belle saison, elles peuvent être placées en extérieur, sous un arbre par exemple. Il faut penser à les rentrer pour l'hiver.
Les arrosages sont en corrélation avec la lumière et la saison. Plus le Tillandsia est exposée au soleil, plus les besoins en eau seront importants, surtout en été. En moyenne, on peut vaporiser le feuillage 1 fois par semaine en hiver et 2 à 3 fois en été.
En plus des vaporisations, l'immersion totale de la plante quelques minutes dans l'eau est possible. À faire une fois par semaine en été et de manière plus espacée le reste de l'année.
Important, il faut éviter d'arroser les Tillandsias le soir car des échanges gazeux se font la nuit et pour ce faire, le feuillage doit être sec.
Pour éviter les problèmes d'eau stagnante, il est préférable de cultiver les plantes en position inclinée, la tête en bas (ainsi, l'eau ne reste pas au coeur de la plante, cela évite tout risque de pourriture).
Comme pour les plantes carnivores, je pense me pencher sur le sujet des Tillandsias de façon plus détaillée dans un article qui leur sera consacré.
On peut voir la fin de floraison violette de ce Tillandsia
Je ne connais hélas pas tous les noms des espèces que je possède. Les ressemblances sont très nombreuses... Mais, j'ai cru comprendre que mon cadeau d'anniversaire avait pour titre "Tillandsia" et qu'il faisait plus de 800 pages ... de quoi devenir incollable sur le sujet ;)
Tillandsia usneoides ou "barbe de vieillard" ou "cheveux d'ange", l'un de mes préférés.
ÉPIPHYTE 2 : PLATYCERIUM BIFURCATUM
Encore une plante que j'adore ...
C'est un Platycerium (ou "Corne de cerf"), une fougère épiphyte originaire d'Australie et d'Asie tropicale. Comme toutes les fougères, cette plante produit des frondes, c'est le nom de leurs feuilles. Celles-ci ont une forme étrange ressemblant souvent à des cornes de cerf. Parfois grande de 50 cm, elles sont recouvertes d'un duvet qui leur donne une couleur bleu-vert (qu'il ne faut surtout pas retirer !).
Ici la ressemblance avec les cornes de cerf est frappante !
Une jeune fronde
Pour la culture, en été cette fougère a besoin d'une lumière indirecte, tandis qu'en hiver, elle est préférable abondante. Les arrosages doivent être régulier en été (avec la terre relativement humide) et une brumisation quotidienne lorsque le temps est sec et les températures hautes. On diminue les arrosages en hiver et on stoppe les brumisations lorsque les spores apparaissent sur les frondes. Les spores sont le mode de multiplication de toutes les fougères, qui ne produisent pas de fleur.
On peut cultiver cette plante de plusieurs façons. En suspension comme pour celle-ci, en pot classique que l'on peut poser ou attachée sur une branche qui est accrochée au mur. Cette dernière technique demande une atmosphère suffisamment humide. La plante est libérée de son pot. D'abord maintenue avec un peu de substrat et un fil de fer, la plante épiphyte finira par produire les frondes lui permettant de se fixer sur le support. Ayant trouvé récemment un petit spécimen de Platycerium, je pense l'utiliser pour tenter l'accrochage sur le bois.
Je crois que je vais faire des fiches détaillées de toutes mes plantes !
PLANTE VERTE : LA MISÈRE
Misère - Tradescantia zebrina & une graine de Capucine que j'avais oublié dans ce pot...
La Misère est une plante Mexicaine utilisée comme plante d'appartement et comme couvre-sol dans les régions aux hivers doux.
C'est un végétal au port rampant et retombant, aux tiges tendres et aux feuilles engainantes. Le limbe vert sombre est strié de deux zébrures argentés tandis que le dos des feuilles est pourpre.
Son nom, Misère, vient du fait que c'est une plante très peu exigeante et qui peut devenir vite envahissante.
Les misères n'ont pas besoin d'un grand pot car leur système racinaire est peu développé. C'est pourquoi j'utilise aussi ces plantes en couvre-sol dans d'autres pots, en association avec d'autres plantes. En plus de faire beau, cela favorise une atmosphère humide.
Elle se plait dans un sol riche et humifère, contenant une bonne part de matière organique. Mais n'importe quel terreau l'a fera poussé !
Si la plante reçoit trop de soleil, son feuillage jaunit, c'est pourquoi son exposition doit être la mi-ombre, l'ombre ou une luminosité sans soleil direct.
Les arrosages doivent être réguliers, une à deux fois par semaine en été et la moitié en hiver.
Les misères se bouturent très facilement toute l'année.
On prélève des tronçons de tige d'environ 10 cm (une taille plus grande fonctionne également) que l'on place dans l'eau pour encourager le système racinaire ou dans une terre humide. En terre, elles s'enracinent en deux semaines environ.
Un bon conseil est de réaliser plusieurs boutures à la fois et de toutes les placer dans le même pot pour avoir rapidement une belle plante.
Sur ces photos, ce sont des boutures que j'ai réalisé il y a 2 mois environ.
Mon pied-mère est dans un pot classique et j'essaye tant bien que mal de freiner son port retombant mais c'est difficile ! Un rempotage dans un pot suspendu sera bientôt nécessaire.
C'est sur cette photo d'un Oxalis triangularis que je finis cette série sur les plantes suspendues.
Je consacrerai finalement un article pour les suspensions BOSKKE.
> Les pots Boskke, l'Oxalis, les plantes carnivores, les Tillandsias et toutes les autres plantes prévues, voilà encore de quoi noircir les pages blanches de mon blog !
J'espère toujours que vous avez aimé cet article et que je vais vous encourager à utiliser les suspensions pour la culture de vos plantes :)
N'hésitez pas à me proposer les thèmes que vous souhaitez que j'aborde.
B O N J A R D I N A G E
À b i e n t ô t !
A n t o n